DYE CRAP

Quand MTV est arrivée, préparant la musique à l’entrée dans le 21e siècle, elle est venue aussi avec son lot d’émissions loufoques, parfois borderline. De nombreuses associations de parents et sociologues se sont insurgées devant des programmes comme Jackass ou Dirty Sanchez qui levaient toujours plus loin les limites du politiquement correct, créant ainsi la peur que les enfants deviennent zinzins. Vous savez quoi ? Ils avaient raison. Fiers de leurs racines nineties et d’un internet naissant, les 3 boys du groupe se connaissent depuis la primaire (véridique). Après avoir passé leur adolescence à faire des avatars d’eux-mêmes façon South Park et poncé chaque mode de Tony Hawk Pro Skater 2, ils ont réalisé que la bande-son du jeu les avait marqués au fer rouge.
C’était désormais à leur tour de prendre les instruments. En 2020, DYE CRAP est rejoint par un certain Serj, ce dernier tenant à son anonymat et ne faisant de la musique que pour nourrir sa famille (moins véridique).
DYE CRAP chatouille la nostalgie d’un son punk et garage solaire, les chorus de guitare donnent envie de faire une « Into The Wild » express, les mélodies pop entêtantes se voient greffer de moments que l’on pourrait qualifier en langage non soutenu, de bourrin. C’est dingue, le garage punk de l’Australie et celui de Californie se sont donnés rendez-vous dans la pluvieuse Normandie.